Pour une promotion de l’entrepreneuriat des jeunes dans les Régions Sofia, Diana, Sava et Analamanga

Au cours du premier semestre 2018, le Consortium formé par HELVETAS Swiss Intercooperation Madagascar et l’OSDRM, un programme de la Fondation Aga Khan, a mandaté une étude sur la jeunesse dans le pays afin de générer une meilleure compréhension des défis et contraintes auxquels font face les jeunes femmes et jeunes hommes dans les zones d’intervention du Consortium, à savoir Sofia, Sava, Diana et Analamanga. L’étude s’est particulièrement penchée sur les thématiques de la santé, de l’insertion professionnelle, de la participation citoyenne et de l’implication des jeunes dans les initiatives de développement.

D’une part, pour HELVETAS, l’étude a permis de capitaliser ce que le programme pays a fait comme appui à la jeunesse depuis 15 ans, en tirer les leçons pour préparer le prochain plan stratégique [2019-2023]. D’autre part, la nouvelle stratégie de la Fondation Aga Khan à Madagascar comporte de nouveaux thèmes de vie (éducation, santé et société civile) pour lesquels sont prospectées des pistes intéressantes de mise en œuvre. Ensemble, les deux organisations sont conscientes de l’importance de la jeunesse en Afrique et à Madagascar, de la nécessité d’investir pour elle et en elle. Les éléments de cette étude permettront une meilleure prise en compte des jeunes dans nos programmes, actuels et futurs, chacun de son côté et ensemble.

Voici les principaux constats de l’étude :

• Les jeunes de nos zones d’intervention ont leurs premières relations sexuelles assez tôt, à 16 ans (moyenne nationale : 17 ans), non protégées ;

• Ils entrent dans la vie professionnelle assez tôt aussi, vers 17-19 ans (moyenne nationale : 23 ans) et sans qualification ;

• Leur besoin en accompagnement pour développer leurs propres activités entrepreneuriales est important et non couvert.

Les recommandations de l’étude concernant l’entrepreneuriat des jeunes s’articulent autour de :

L’accompagnement de ces jeunes en formation professionnelle et en auto-entrepreneuriat sur le moyen et long terme, en lien avec les opportunités économiques de la zone ;

Des programmes de formation, de sensibilisation et d’éducation sur la santé de la reproduction et le savoir-être par le biais des canaux d’information préférés des jeunes (réseaux sociaux, solutions digitales, médias, chanteurs/slameurs, associations sportives, etc.) ;

La mise à l’échelle de mécanismes de crédit adaptés aux jeunes comme le GEC ;

Le plaidoyer pour l’insertion de la culture entrepreneuriale dans les programmes scolaires, dès les classes primaires.